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Diners Débat Juillet

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Une cinquantaine de personnes se sont retrouvés au restaurant du Makila à Bassussarry autour d’Elisabeth Alves Périé, analyste transgénérationelle,

pour un dîner débat sur le thème

« Psychogénéalogie : l’héritage invisible »

Depuis plus d’un siècle, de nombreux psychanalystes, psychiatres, psychologues, se sont intéressés aux traumatismes et à leurs conséquences.

 La psychogénéalogie et l’analyse transgénérationnelle, approches dans lesquelles le secret de famille prend une place importante, ont le vent en poupe, et il convient de pouvoir identifier les professionnels sérieusement formés de ceux qui, parce qu’ils ont participé à deux ou trois ateliers, s’autoproclament psychogénéalogistes. Le secret a une fonction dans un système et il convient de le manipuler avec grand soin ; révéler un secret peut avoir des conséquences catastrophiques mais peut aussi nous libérer de contrats familiaux dont certaines clauses sont devenues caduques.

 Elisabeth Alves Périé est co-directrice et responsable du développement de Généapsy, organisme de formation créé en 2001, détenteur du label Qualiopi. Elle forme, en collaboration avec une équipe de 12 formateurs et reçoit en psychogénéalogie et analyse transgénérationnelle, à Urrugne.

Généapsy ouvre la première session de formation en analyse transgénérationnelle à Socoa dès février 2022, pour les professionnels de santé, de la relation d’aide ou des personnes en reconversion professionnelle et une nouvelle formation en distanciel au « récit familial et transgénérationnel » verra le jour en février 2022. De quoi revisiter son histoire et apprendre à donner sens aux silences, aux vacarmes et enfin aux espérances des personnages qui nous ont précédés.

 

 

Lors de cette conférence, Elisabeth aborde la thématique du secret et plus particulièrement celui du « secret de famille ».

 Chaque individu a le droit au secret et il est même fondamental pour notre équilibre psychique. Nous avons besoin de garder secret ce qui est de l’ordre de l’intime, de la vie privée ou professionnelle. Il est donc nécessaire que nous soyons convaincus que nos pensées puissent être tenues secrètes, que nous en soyons maître, au risque de se sentir persécuté…

 Mais un évènement peut faire « secret de famille », dès lors qu’il tombe sous le coup de la loi. Il peut être interdit et pour autant ne procurer aucun sentiment de honte ni à celui qui l’a commis ni au clan auquel il appartient. En revanche, un autre évènement peut générer un sentiment de honte et/ou de culpabilité et prendre des formes différentes à chaque génération.

 C’est ce qu’on observe dans les tabloïds du moment concernant la famille royale, avec le couple Harry et Meghan et la couleur de peau de leur fils Archie. La question pour le moins douteuse « à quel point serait-elle foncée ? » a fait l’effet d’une « bombe » et rendu le départ du couple, inévitable. Ce départ n’était-il pas le but recherché dans cette famille où tous ceux qui présentaient une différence, une déficience physique et/ou mentale ont été cachés, voire déclarés morts ou oubliés de la généalogie officielle, comme le prouve le cas des cinq nièces de « Queen Mum », mère de la Reine Elizabeth II ou encore, le petit frère John, de Georges VI, épileptique et selon certains historiens, probablement autiste ? Margareth apprend le secret des cousines cachées alors que sa mère est mécène du Royal Mencap Society. Toutes les stratégies sont bonnes pour éviter, par exemple, de réactiver la réputation du prince Albert -frère ainé de Georges V- fiancé à Marie de Teck, tous deux dits « éperdument amoureux ». Albert voué à prendre la succession de son père Edouard VII, est réputé pour être « intellectuellement lent » et meurt en 1892. Des rumeurs prétendent qu’il serait mort de syphillis ou d’overdose de morphine volontairement administrée et dans les années 1960, il sera suspecté d’être Jack l’Eventreur… Marie de Teck, grand-mère paternelle de la Reine Elizabeth II, épousera donc en 1893 Georges V, celui qui aurait du devenir son beau-frère… Au fil des générations, dans la famille royale, les histoires d’amour finissent mal, en général -surtout quand elles sont réciproques- et augurent des années mouvementées à la Cour, si tant est qu’on soit invité à y rester…

 Quant à Hergé -célèbre auteur de bande dessinée belge- le secret de filiation de son père Alexis et de son oncle Léon -secret de Polichinelle ou de Licorne, puisqu’il s’est souvent entendu dire par ses proches « on ne te dira pas de qui tu es le petit-fils… ça te monterait à la tête ! »- aura eu des conséquences bien différentes. Ignorer son histoire peut aussi développer une imagination débordante ; espérons simplement qu’elle ne deviendra pas délirante.

L’union avec son grand amour de jeunesse Marie-Louise Van Cutsem alias « Milou », issue d’une mésalliance, lui aura été interdite (le père de Marie-Louise est issu de la petite bourgeoisie, sa mère une comtesse déchue). Mais Hergé aura eu sa « revanche » ; en cherchant toute sa vie l’histoire de ses origines à travers « Les aventures de Tintin », acquerra une belle notoriété et son œuvre est traduite aujourd’hui en une quarantaine de langues. « Milou » réapparaitra 27 ans plus tard alors qu’Hergé dédicace ses albums au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles au Journées de l’Enfance.

 

Jean-Paul Sartre, né la même année qu’Hergé en 1905, aurait pu lui transmettre une de ses citations : « L’important n’est pas ce qu’on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous ».

 

Elisabeth Alves Périé - https://www.cabinet-therapies.net

Généapsy - https://www.geneapsy.net/

Retrouvez les photos en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://photos.google.com/share/AF1QipNjoE5SVQ3vqyHhtyFu3MRcpTYJlQz7-TqnSxREpWGLpKi8i8tGGgGtL1twVKMtyQ?key=TGpzM2ZtV21HMU95d1lTVHpGVnlMNHBiODROcmF3

 

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