Une quarantaine de personnes se sont retrouvés autour de Didier RICHÉ, ancien directeur de l’aéroport Biarritz Pays Basque, pour un dîner débat sur le thème :
« De la nécessité de décarboner l’économie»
Dans cette conférence, nous avons essayé d’expliquer pourquoi nous sommes devenus accros aux combustibles fossiles, au point que la moindre difficulté d’approvisionnement, même passagère nous place instantanément en état de stress. Nous avons vu aussi pourquoi nous en passer, totalement ou partiellement, n’est plus UNE hypothèse, mais la seule qui s’envisage à une échéance pas très lointaine.
Basée sur une énergie très bon marché (quoi qu’on en dise, et nous avons vu pourquoi), l’économie mondiale a connu ces dernières décennies une croissance qui confine à l’emballement. Charbon, pétrole et gaz ont permis à l’humanité d’immenses progrès en matière d’alimentation, d’hygiène, de santé, d’habitat, de mobilité, etc.. Ils ont aussi décuplé notre capacité à transformer le monde ; pour le meilleur et pour le pire.
En effet, en contrepartie, ils ont apporté avec eux leur lot de pollutions aux effets délétères dont le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité. De risque, nous sommes passés au stade de la réalité et nous sommes en train d’anéantir les bienfaits acquis depuis des décennies : par exemple, combien de temps saurons- nous encore garantir la sécurité alimentaire et sanitaire de l’humanité ? Elles ne le sont déjà plus.
Dans l’euphorie, nous en avons aussi oublié (ou nous avons fait mine d’oublier) que les réserves de combustibles fossiles ne sont pas inépuisables. Entre les discours rassurants et la probabilité de pénurie, structurelle ou conjoncturelle, nous devrons nous rendre à l’évidence.
Le dérèglement climatique dont l’origine anthropique n’est plus contestable et l’épuisement inéluctable des ressources fossiles nous conduisent irrémédiablement au sevrage. Nous devons imaginer un avenir en intégrant ces éléments qu'il convient dorénavant de considérer comme postulats.
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