
Une quarantaine de personnes se sont retrouvés autour de Patrick DE STAMPA, pour un petit déjeuner débat, sur le thème :
« L’avenir des chambres de commerce et d’industrie »
Historiquement, les chambres de commerce ont accompagné et structuré le développement économique. Les premières organisations du commerce se sont formées autour des ports :
· Marseille en 1599
· Bordeaux en 1705
· Bayonne en 1726
· Paris en 1803
Les chambres de commerce sont des établissements publics chargés de représenter les intérêts des entreprises et de les soutenir dans leur croissance. Elles informent, conseillent et accompagnent les dirigeants et repreneurs d’entreprises sur de nombreux sujets : formalités, élaboration de business plans, financement, gestion, export, transition numérique, etc. Certaines assurent également la gestion ou la cogestion d’équipements structurants tels que ports, aéroports, centres de congrès, écoles de commerce ou centres de formation.
Elles réalisent par ailleurs études, avis et expertises à destination des pouvoirs publics.
Traditionnellement, leur financement reposait sur une quote-part de la taxe professionnelle versée par les entreprises. En 2013, estimant que les chambres disposaient d’une trésorerie trop importante, l’État a décidé de réorienter leur financement : les chambres territoriales ne perçoivent désormais qu’une part du montant inscrit au budget national pour l’ensemble du réseau. Cette réforme a permis à l’État de récupérer une ressource financière supplémentaire, tandis que les chambres ont dû réaliser 66 % d’économies et réduire leurs effectifs, passant de 25 000 collaborateurs en 2013 à 14 000 en 2025.
Pour le budget 2026, le Premier ministre avait initialement demandé 2 % d’économies et évoqué 3 000 suppressions de postes, sans précision. Finalement, il est demandé aux chambres de réaliser 33 % d’économies, ce qui laisse entrevoir environ 3 000 licenciements supplémentaires. Pour la clarté des débats, cette réalité aurait pu être clairement annoncée. Les budgets des chambres sont désormais extrêmement contraints.
Or, le développement économique nécessite une vision au minimum à court et moyen terme. L’instabilité actuelle freine les projets et l’élaboration de stratégies cohérentes. Le président de la CCI de Bordeaux, Patrick Seguin, propose d’engager une rationalisation d’ampleur et de supprimer les doublons. Des économies sont possibles si nous avons le courage de repenser l’ensemble de notre organisation administrative, souvent qualifiée de "millefeuille" : État, régions, départements, intercommunalités…
Les chambres de commerce resteront au service de tous et continueront à défendre le principe de proximité, un principe qui s’est trop souvent perdu dans de nombreux secteurs.
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